Autopsie d’un mythe : la geste de Dunkerque

Simon DesplanqueChercheur en Relations Internationales (Université catholique de Louvain)
Paru le : 11.03.2018

Autopsie d’un mythe : la geste de Dunkerque

 

Moins d’une semaine après la sortie du Dunkirk de Nolan, Nigel Farage, chef de file des indépendantistes britanniques, postait sur Twitter une photo de lui à la sortie d’une salle de cinéma. La mine grave, il écrivait sobrement : « J’exhorte chaque jeune à aller voir Dunkirk. » Le long-métrage de Nolan semble pourtant à des lieues des préoccupations de cet ayatollah du souverainisme. L’œuvre retrace en effet les faits d’armes de la British Expeditionary Force (BEF) à la charnière des mois de mai-juin 1940. Envoyée sur le continent pour épauler l’armée française dans sa lutte contre l’Allemagne, celle-ci se retrouva encerclée dans le nord de la France suite aux manœuvres de l’état-major allemand. L’évacuation de ces hommes, défaits à l’issue d’une guerre que l’on ne tarda pas à qualifier d’éclair, commença le 26 mai pour s’achever le 4 juin. Alors que l’anéantissement de la poche semblait imminent, 338 682 soldats parvinrent à être évacués au cours de l’opération Dynamo.

La mention de ce blockbuster par une figure politique aussi singulière est néanmoins loin d’être anodine. En effet, force est de constater que le film recycle certains mythes régulièrement relayés Outre-Manche. De manière générale, l’œuvre véhicule l’image d’une bataille quasi-exclusivement britannique, au cours de laquelle un peuple uni derrière son leader et aidé par une technologie de pointe est parvenu à surmonter seul un des périls les plus mortels auquel il eut à faire face. La présente contribution cherchera donc à analyser la manière dont chacune des composantes de ce récit fantasmé ressort de ce long-métrage.

 

Une guerre « populaire »

 

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fig.1 Le Tamine, le plus petit des small ships ayant pris part à l’évacuation. Il est aujourd’hui conservé à l’Imperial War Museum de Londres. © Peter Spring Photography, 2017

Les dix dernières minutes du film condensent à elles-seules plusieurs de ces mythes. Alors que la Royal Navy ploie sous les coups de la Luftwaffe et que Londres souhaite préserver ses forces pour la défense de l’île, les soldats de la BEF sont sauvés in extremis par une noria de petits navires (ou small ships) (fig. 1) pilotés par des citoyens britanniques. Pareille scène est loin d’être anodine, au contraire : elle s’ancre dans un débat vieux de plus de 75 ans sur le sens à accorder à l’évacuation. Celui-ci peut, schématiquement, être résumé comme suit. D’un côté, la vision churchillienne des évènements attribue le mérite du sauvetage à la Navy, composante de l’armée britannique qu’en 1940 le Premier Ministre jugeait fondamentale pour la suite de la guerre. Pour d’autres au contraire, Dynamo est l’expression d’une véritable « guerre du peuple » (Summerfield, p. 790). Dans cette version, popularisée dès 1940 par le journaliste J.B. Priestley, les civils sont les principaux artisans du succès de l’évacuation. À ce titre, le parti pris de Nolan était perceptible dès la diffusion des premières affiches du film, lesquelles arboraient notamment l’accroche suivante : « When 400 000 Men Could not Get Home, Home Came for Them. »

Dans les faits, il est vrai qu’un certain nombre de small ships (un peu plus de 700) ont été utilisés lors de l’opération. Ceux-ci servaient tantôt de navettes entre les ports du sud de l’Angleterre et les plages françaises, tantôt d’intermédiaires entre ces mêmes plages et des navires plus gros. Deux nuances doivent cependant être introduites. Tout d’abord, en dépit du nombre a priori important de navires mobilisés, ceux-ci n’ont, directement, évacué que très peu de personnes (Harman, p. 10-12). En outre, le film suggère que ce sont ces mêmes civils qui étaient à la barre. En réalité, peu de pêcheurs ont fait l’aller-retour : leurs bateaux avaient bien souvent été récupérés par les militaires, comme le rappelle d’ailleurs, paradoxalement, l’une des premières scènes du film.

 

Un royaume vraiment uni ?

 

L’idée que « Monsieur tout-le-monde » ait directement contribué au sauvetage des hommes de la BEF est intimement lié à un autre mythe entourant cette « victoire » si singulière. En effet, si l’évacuation Dunkerque occupe une place à part dans l’histoire britannique, c’est précisément parce qu’elle serait la manifestation d’une capacité typiquement anglaise de s’unir en période de crise. Outre-Manche, il existe d’ailleurs une expression figée pour cette qualité supposée : le Dunkirk Spirit.

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fig.2 Affiche de propagande reprenant un extrait d’un des plus célèbres discours de Churchill, Du sang, du labeur, des larmes et de la sueur. Si le verbe churchillien fut, durant la bataille, un puissant unificateur, il ne faut pas oublier que le Premier Ministre était loin de faire l’unanimité avant la guerre. © Peace Palace Library

La scène finale est à cet égard des plus emblématiques. De retour au pays après leur traversée, les héros s’attendent à ne trouver que mépris et honte dans les yeux de leurs concitoyens. Or, ces derniers leur offrent à boire et à manger, le tout dans une ambiance chaleureuse. Pour tenter d’y voir plus clair, l’un des protagonistes se saisit d’un journal et lit à voix haute le discours de Churchill du 4 juin 1940 : « Nous nous battrons sur les plages, nous nous battrons sur les terrains de débarquement, nous nous battrons dans les champs et dans les rues, nous nous battrons dans les collines ; nous ne nous rendrons jamais. » Un silence quasi-religieux s’ensuit. La tension retombe : la musique cesse, les rescapés se regardent sans rien dire et le film s’achève sur cette scène. Ces dernières minutes sont hautement symboliques : non seulement le peuple britannique dépeint par Nolan est uni derrière son armée, mais aussi derrière son Premier Ministre. Le Royaume-Uni de Dunkirk semble plus indivisible que jamais. Rasséréné par une défaite évitée de justesse, le pays est désormais prêt à suivre son leader quasi-providentiel (fig.2).

La réalité est pourtant bien moins glorieuse. Nolan ne commet pas d’erreur stricto sensu : s’il pêche, c’est plutôt par omission. En réalité, Churchill – nommé depuis à peine plus de deux semaines – était isolé au sein même de la classe politique britannique. Fin mai 1940, alors que la situation de la BEF semblait désespérée, une lutte à couteaux tirés l’opposa ainsi à Edward Wood, Comte de Halifax, soupçonné de sympathies pour les régimes hitlérien et mussolinien. Tandis que ce dernier[1] exhortait le Premier Ministre à entamer des négociations avec le dictateur italien afin que celui-ci fasse pression sur Hitler, Churchill lui opposa une cinglante fin de non-recevoir : hors de question de négocier avec les nazis et leurs alliés en pareilles circonstances. Si le film est plus juste dans sa représentation d’un peuple britannique décidé à remporter la lutte face à l’Allemagne nazie (Kersaudy, p. 17), les atermoiements de l’opinion avant la déroute ne sont nullement mentionnés : ainsi, en mars 1940, près d’un Britannique sur quatre se disait encore prêt à soutenir d’éventuelles négociations de paix entre Londres et Berlin.

 

God Save the King

 

L’œuvre suggère également que les Britanniques doivent leur salut à leur seule abnégation. En réalité, Nolan ne dit presque rien du Haltbefehl du 24 mai 1940 : par celui-ci, Hitler confirmait l’ordre d’arrêt donné par von Rundstedt à ses Panzer alors même que ces derniers étaient aux portes de Dunkerque. La question du pourquoi a longtemps été débattue. Selon toute vraisemblance, il semblerait que le Führer ait été sensible aux avertissements du général, lequel craignait une possible contre-attaque alliée sur son flanc gauche et ordonna par conséquent une consolidation de ses lignes. Contournant la chaîne classique de commandement, Hitler confirma l’ordre de von Rundstedt et donna par la même occasion un répit salutaire aux forces britanniques et françaises (Vanwelkenhuyzen, p. 42-63).

Ceci nous amène à un second point, nettement plus polémique compte tenu de la perspective choisie par le réalisateur. Peu après la sortie du film, Jacques Mandelbaum écrivait dans les colonnes du Monde :

« Où sont, dans ce film, les 120 000 soldats français également évacués de Dunkerque ? Où sont les 40 000 autres qui se sont sacrifiés pour défendre la ville face à un ennemi supérieur en armes et en nombre ? Où sont les membres de la Première armée qui, abandonnés par leurs alliés estimant la partie perdue, empêchent néanmoins, à Lille, plusieurs divisions de la Wehrmacht de déferler sur Dunkerque ? Où est même Dunkerque, à moitié détruite par les bombardements, mais rendue ici invisible ? »

En effet, Nolan centre l’essentiel de son propos sur des personnages portant l’uniforme britannique. Les Français ne sont présents que lors de deux scènes très courtes, l’une d’elles figurant, fait notable, des soldats de régiments d’infanterie coloniale. Cette polémique touche ici à une dimension essentielle du mythe : son rapport à la vérité. Une fois encore, sur le plan purement historique, Nolan ne commet pas, à proprement parler, d’erreur : il s’agit simplement d’un choix artistique de sa part. D’origine britannique, il souhaitait, de son propre aveu, donner sa version d’un des temps forts de l’histoire récente de son pays natal. Pourtant, cette controverse en dit long sur le rôle rempli par le Septième Art dans nos sociétés.

À la lecture de certains commentaires, un premier réflexe serait de dire qu’observateurs et critiques semblent oublier, comme le rappelle Pierre Sorlin, que « les films historiques sont des fictions. » (p. 38) Le but d’un réalisateur n’est jamais que de raconter une histoire, quitte à l’enjoliver si celle-ci s’inspire de faits réels. Ceci étant dit, comment expliquer que ce genre de polémiques émerge de temps à autres, dès lors qu’un réalisateur cherche à représenter un sujet historique ? Les travaux des historiens postmodernes peuvent ici nous éclairer : au fil de son histoire, le cinéma s’est imposé comme l’un des modes privilégiés de nos sociétés pour exprimer leur rapport à l’Histoire. Ainsi, loin de n’être que de simples miroirs de notre vision du passé, ils contribuent à façonner la manière dont les individus se le figurent (Rosenstone, p. 41).

 

Le bal des Spitfire

 

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fig.3 Au Science Museum de Londres, le moteur du Spitfire et du Hurricane, le Rolls-Merlin V12, est pieusement conservé et est présenté au visiteur comme “le moteur qui sauva l’Angleterre”. © Marco Zeppa

Un élément fait en réalité la jonction entre ces différents mythes : le chasseur Spitfire. Sur son small ship, un des protagonistes traverse la Manche en direction de Dunkerque. Soudain, un vrombissement se fait entendre : trois avions passent au ras des flots. Sans même se retourner, le marin déclare au reste de l’équipage, sur ton des plus flegmatique : « Spitfire. Le meilleur avion jamais construit. » Surprenante d’un point de vue technique[2], cette seule réplique tend à perpétuer le mythe du « sauvetage » de la Grande-Bretagne par une poignée de pilotes courageux dont l’avion est à lui seul devenu une métonymie (fig.3).

fig.4 Affiche de propagande exaltant le rôle des few, ces quelque 600 pilotes de la RAF à qui Churchill rendit hommage dans son allocution du 20 août 1940.
fig.4 Affiche de propagande exaltant le rôle des few, ces quelque 600 pilotes de la RAF à qui Churchill rendit hommage dans son allocution du 20 août 1940. © Onslows, 2011

L’origine de cette légende se situe pour partie dans un autre long-métrage, sorti en 1942. The First of the Few (Spitfire aux États-Unis) suit le parcours du créateur de l’appareil : Reginald J. Mitchell, ingénieur en chef chez Supermarine de 1920 jusqu’à sa mort en 1936. Le long-métrage est une rétrospective panégyrique et mélodramatique de la vie de « l’enfant prodige » de la firme. En effet, après avoir raconté la fin tragique de l’ingénieur à ses frères d’armes, le héros, un pilote de la Royal Air Force (RAF) joué par David Niven, se tourne vers le ciel pour remercier le génie décédé d’avoir créé cet « avion miracle ». Mitchell, de par sa création, devient ainsi le premier de ces jeunes gens héroïques qui, dans l’imaginaire populaire, sauvèrent le Royaume-Uni de l’invasion nazie (fig.4).

Plusieurs éléments sont susceptibles d’expliquer la stature légendaire acquise par le Spitfire au fil du temps. Aux dires de ceux qui l’ont piloté, il était la quintessence du combat singulier : une monture racée, à la pointe de la technologie, qui donnait à ses pilotes la sensation d’enfin disposer d’un appareil de taille pour affronter une Luftwaffe jusqu’alors invaincue (Hillary, p. 67-70). Pour Richard Hillary, jeune pilote issu de la haute bourgeoisie britannique, le Spitfire était une machine idéale pour sa génération : à l’en croire, cet appareil allait permettre à une élite farouchement individualiste de prouver au monde, par ses actes isolés, sa vraie valeur (p. 33). Devenu une véritable métonymie de la Bataille d’Angleterre, le Spitfire renvoie ainsi à une image hautement individualisée de la guerre : « sans tomber dans les clichés comparant les prouesses des aviateurs aux exploits des chevaliers du Moyen Age, on ne saurait contester que les évènements, loin de résulter de forces aveugles, apparaissent ici imputables à l’action de quelques-uns (« the few »). Bref, par rapport aux conflits soumis à la loi de l’acier, du pétrole, des chaînes de production, c’est le triomphe de la liberté du sujet historique. » (Bédarida, p. 11) Il convient enfin de replacer ce mythe dans un contexte plus général de fascination du public européen pour la guerre aérienne, qui permit à la propagande britannique de faire de cette bataille le « symbole de la résistance d’un pays démocratique au fascisme. » (Bédarida, p. 13)

fig.5 Le Spitfire est la vedette du meeting aérien annuel de Duxford, près de Cambridge. Traditionnellement, cette grand-messe des passionnés d’aviation s’ouvre sur le vol de plusieurs Spitfires authentiques.
fig.5 Le Spitfire est la vedette du meeting aérien annuel de Duxford, près de Cambridge. Traditionnellement, cette grand-messe des passionnés d’aviation s’ouvre sur le vol de plusieurs Spitfires authentiques. © Flightline UK, 2015

Paradoxalement, en accordant un rôle de premier plan à la RAF, Nolan vient briser un mythe tout en en recyclant un autre : il perpétue certes les clichés traditionnellement associés au Spitfire et, partant, à la Bataille d’Angleterre, mais il rappelle du même coup que la RAF était bel et bien présente dans le ciel de Dunkerque. Une brève altercation entre un membre du BEF et l’un des pilotes rescapés vient ainsi rappeler la nature de ce ressenti : bon nombre de soldats nourrissaient une réelle animosité à l’égard des « volants ». En cause : le feu aérien nourri auquel ils furent exposés dès les premiers jours de l’attaque allemande en France et dans le Benelux. Les raids répétés de la Luftwaffe sur Dunkerque et ses environs n’améliorèrent guère l’image ternie de la force aérienne. Pourtant, comme le rappelle Richard Overy (p. 29) : « Dunkerque marque le début d’une année quasi ininterrompue d’engagements aériens pour la défense de l’Angleterre. » Cet engagement fut en outre loin d’être insignifiant : au tournant des mois de mai-juin 1940, 132 avions allemands furent abattus par les Britanniques au prix de la perte de 155 de leurs appareils (fig.5).

 

L’histoire et Hollywood : la quadrature du cercle ?

 

À maints égards, le film de Nolan peut véritablement, comme l’écrivait Rosenstone à propos du Glory d’Edward Zwick (p. 46), apprendre l’Histoire à son audience. Le cadre historique est correctement posé – bien que très brièvement – au début de l’œuvre, l’évacuation est présentée sous différentes perspectives et fait la part belle à la force aérienne, longtemps occultée du récit populaire, tandis que les aspects purement techniques (uniformes, matériel etc.) sont presque irréprochables[3]. Le réalisateur parvient ainsi à éviter l’un des reproches que les historiens ont longtemps adressé aux films historiques, à savoir leur manque supposé de « réalisme ».

Toutefois, les cinéastes, aussi bien documentés soient-ils, n’en demeurent pas moins soumis – dès lors qu’ils souhaitent produire un film grand public – à des contraintes liées tant à des aspects financiers qu’aux codes du cinéma mainstream per se. Comme le rappelle Rosenstone, Hollywood donne souvent à voir des récits positifs, remplis d’héroïsme et d’aventure (p. 47), similaires, à certains égards, aux contes qui ont marqué notre enfance. Quand un récit mythique respecte à ce point les codes de son industrie, il est plus intéressant pour un réalisateur de le recycler presque tel quel. Ainsi, dans une interview accordée peu de temps avant la sortie de Dunkirk, Nolan avouait avoir été baigné dès son enfance dans le mythe de Dunkerque. Bien que l’ayant progressivement déconstruit (il a notamment appris que certains civils avaient été payés pour effectuer la traversée), son admiration pour les protagonistes de cette étrange victoire n’en demeure pas moins réelle (Shukla), raison pour laquelle il tenait à faire ce film.

Nul doute que le Dunkirk de Nolan fera date Outre-Manche. Le spectacle d’un Royaume-Uni fort et indivisible fait écho à la poussée de fièvre nationaliste qui a conduit le pays à s’engager dans l’aventure du Brexit. À l’heure des incertitudes, quoi de plus séduisant que de se remémorer « la plus belle heure » de cet Empire de jadis, vantée par un Premier Ministre entré depuis longtemps au panthéon de l’histoire politique ? In fine, le passé semble surtout servir d’analgésique pour les Britanniques de tous bords. Peu semblent en revanche s’inspirer de la fougue de ces ancêtres adulés afin de relever les défis auxquels leur pays aura bientôt à faire face.

 

Bibliographie

 

Abizadeh, Asrah, 2004, « Historical Truth, National Myths and Liberal Democracy : On the Coherence of Liberal Nationalism », The Journal of Political Philosophy, vol. XII, n°3, p. 291-313.

Bédarida, François, 1999, La Bataille d’Angleterre, 2e édition, Paris, Editions Complexe.

Harman, Nicholas, 1982, Dunkirk : The Patriotic Myth, Londres, Simon and Schuster.

Hillary, Richard, 2002, Le Dernier Ennemi [1942], Paris, Éditions Vario.

Kersaudy, François, 2015, « Les Britanniques étaient unanimement derrière Churchill, avant et après la Seconde Guerre mondiale », in Jean Lopez, Olivier Wieviorka (dir.), Les Mythes de la Seconde Guerre mondiale, Paris, Perrin, p. 13-34.

Overy, Richard, 2010, The Battle of Britain. Myth and Reality, Londres, Penguin.

Rosenstone Albert, 2006, History on Film, Film on History, Edinburgh, Pearson.

Shukla, Paraag, 2017, « A More Complete Truth », World War II, 5 juillet. Cf. http://www.historynet.com/nolan-dunkirk.htm (09/11/2017).

Sorlin, Pierre, 2001, « How to Look at an ‘Historical Film’ », in Landy Marcia (dir.), The Historical Film. History and Memory in Media, New Brunswick, Rutgers University Press, p. 25-49.

Summerfield, Penny, 2010, « Dunkirk and the Popular Memory of Britain at War, 1940-1958 », Journal of Contemporary History, vol. 45, n° 4, p. 788-811.

Vanwelkenhuyzen, Jean, 1994, « Miracle » à Dunkerque. La fin d’un mythe, Bruxelles, Editions Racine.

 

Film

 

Nolan, Christopher, Dunkirk (2017), 107 minutes, Nolan, Christopher

 

[1] De concert avec l’ancien Premier Ministre, Neuville Chamberlain.

[2] L’autre chasseur de la RAF, le Hawker Hurricane, plus lent et au design plus ancien, était pourtant doté du même moteur.

[3] À noter toutefois que le camouflage des Messerschmitt Me-109 qu’affrontent Tom Hardy et ses équipiers est légèrement anachronique : le capot jaune ne sera effectif qu’un peu plus tard, lors de la Bataille d’Angleterre. Nolan l’a d’ailleurs reconnu lors d’une interview en expliquant que le but était de permettre au spectateur d’identifier plus rapidement les Britanniques de leurs ennemis (Shukla).