Les mémoires à l’œuvre de… Rachel Ertel

Dominique Giovacchiniprofesseur de lettres honoraire en CPGE au lycée Jacques Amyot, Melun
Laurence Claude-Phalippouprofesseur de lettres en CPGE au Lycée Fermat de Toulouse
Marie-Laure LepetitI.G. Lettres-cinéma
Pujat, AlainIA-IPR honoraire – Académie de Créteil
Sandrine RaffinLycée Bellevue, Toulouse
Séverine Bourdieuprofesseur de lettres en CPGE au lycée Déodat de Séverac de Toulouse
Yann HélucLycée Rive Gauche, Toulouse
Paru le : 29.06.2021

C’est avec Rachel Ertel que nous inaugurons, en ce début d’été 2021, Les mémoires à l’œuvre de…, série d’émissions, audio et vidéo, consacrées à des passeurs de mémoires, qu’ils soient écrivains, traducteurs, artistes ou penseurs.

Pour lancer ce projet, il nous a semblé important d’aller à la rencontre de la femme qui a, par son œuvre immense de traductrice et d’essayiste, fait connaître la littérature yiddish moderne dans toute sa diversité et sa richesse : romans, nouvelles, récits, recueils poétiques. Écouter Rachel Ertel, c’est en effet découvrir tout un pan de la création artistique du XXe siècle bien souvent ignoré de nos élèves et de nos étudiants, celui des écrivains du yiddishland, qui, fuyant les persécutions, les pogromes et les exactions, se sont dispersés aux quatre coins du monde pour continuer, coûte que coûte, de créer dans leur langue. Rachel Ertel a consacré sa vie à les traduire, à transposer les sonorités et la mélodie yiddish en français afin que leur voix et leurs chants ne demeurent pas lettre morte et trouvent leur chemin jusqu’à nous. C’est à son parcours, à nul autre pareil, que nous souhaitons rendre hommage, sous la forme de lectures qui feront dialoguer et résonner les textes en langue originale et leur traduction.

Dans le premier épisode de cette série, Rachel Ertel s’exprimera sur le rapport qu’elle entretient avec les différentes langues qu’elle parle et comprend.

 

Un deuxième entretien nous emmènera du côté d’un auteur qu’elle a connu, traduit et intensément admiré pour son œuvre et les valeurs profondément humanistes qu’il portait, H. Leivick.

 

Dans un troisième moment, elle nous transmettra d’incroyables histoires de femmes, d’écrivaines qui ont su faire entendre leur voix dans un monde yiddish très masculin, et elle évoquera sa mère, romancière dont elle a traduit certains textes.

 

Un quatrième dialogue nous conduira vers trois lieux symboliques : le shtetl, la Sibérie et le ghetto.

 

Le cinquième nous élèvera vers les hauteurs : on parlera de Dieu, comme figure littéraire, et des étoiles dans la littérature yiddish du Khurbn (mot yiddish désignant l’Anéantissement).

 

Nous conclurons en échangeant avec elle sur sa conception de la traduction, acte d’interprétation autant que de création.

 

Espérant que cette rencontre donnera envie aux professeurs de faire entrer cette littérature dans leurs classes, nous leur souhaitons, à toutes et à tous, des moments d’audition aussi formateurs que plaisants.