Mémoires en Jeu et ses collections vidéo

Ce sont des enregistrements de tables rondes, des séquences de journées d’étude ou de colloques, des entretiens avec des artistes, des personnalités intellectuelles ou publiques, des acteurs sociaux ou culturels engagés dans les questions mémorielles ou concernés par elles. Mémoires en jeu offre ainsi un panorama des rapports constants entre la culture, la société et la mémoire en tant que discours, représentation et source de création.

Séra. La mémoire renversée

Séra est né en juin 1961 au Cambodge qu’il quitte en 1975 pour la France. Peintre, plasticien, sculpteur et auteur de bandes dessinées, Séra est à la tête d’une œuvre dont les publications sont centrées sur le génocide perpétré par les Khmers rouges en 1975 après leur prise de pouvoir au Cambodge. Sa dernière œuvre, L’Âme au bord des cheveux, a été publiée en mars 2023 aux éditions Delcourt. Cet entretien mené par Véronique Donnat, le 21 juillet 2023, explore les questions biographiques qui ont déterminé l’œuvre de Séra.

Mémoires en Jeu a également publié…

Cambodge. Tuol Sleng ou l’histoire du génocide en chantier

Dossier du n° 6 de Mémoires en Jeu, dirigé par Stéphanie Benzaquen-Gautier (CHC, Erasmus University Rotterdam), Anne-Laure Porée (EHESS) & Vicente Sánchez-Biosca (University of Valencia). À lire ou relire dans la revue papier ainsi qu’en ligne.

Cambodge : la voix des disparus.

Une lecture de L’Âme au bord des cheveux, album graphique de Séra

Un article d’Olivier Richard Torres, à découvrir dans le n° 19 de Mémoires en Jeu et en ligne.

Memory and Grieving: a dialogue between Rithy Panh & Vicente Sánchez-Biosca

À retrouver sur notre site.

Edith Bruck, une rescapée toujours vigilante

Edith Bruck, Steinschreiber de son nom de famille, est née le 3 mai 1931, à Tiszakarád, un village hongrois situé près de la frontière avec l’Ukraine. Sa famille, pauvre, est en proie à un antisémitisme ambiant qu’Edith Bruck relate avoir subi toute son enfance. Elle est déportée avec sa famille le 27 mai 1944 lors de la déportation massive des Juifs hongrois, orchestrée par Adolf Eichmann, qui se prolonge jusqu’en juillet 1944. À l’évacuation du camp, elle est internée dans plusieurs camps de concentration en Allemagne pour être finalement libérée à Bergen Belsen en avril 1945. Après avoir séjournée en Hongrie, en Tchécoslovaquie puis en Israël, elle s’installe au début des années 1950 en Italie où elle demeure toujours. Son premier roman Chi ti ama così (Qui t’aime ainsi) date de 1959. Depuis elle n’a cessé d’écrire et de créer. En février 2019, Patricia Amardeil, sa première traductrice en langue française, mène un entretien avec Edith Bruck dont la captation, montée et sous-titrée en français, ouvre un portail consacré à Edith Bruck.

Portraits intellectuels

Carlo Ginzburg, historien de formation, est un éminent représentant de la micro-histoire, doublé d’un fervent intellectuel qui n’a pas hésité à s’engager sur des fronts aussi bien scientifiques que politiques. Le témoignage est de première importance dans sa recherche. Mais le témoignage porte aussi pour lui, en tant que rapport de l’expérience vécue à l’histoire, l’empreinte de la persécution de sa propre famille sous le fascisme. C’est sous cette double focale que cet entretien permet d’écouter un des grands fondateurs de la réflexion sur la mémoire, l’histoire et la place que tient, entre savoir et société, la question testimoniale.