Sous la responsabilité de Philippe Mesnard (Université Clermont Auvergne, CELIS EA 4280, Institut universitaire de France, Mémoires en jeu) Ce colloque est consacré aux différentes manières dont les références historiques ou politiques ont été convoquées à propos des événements du 7 octobre et, en général, à la façon dont ils ont modifié —ou non— nos façons de penser l’autre, le monde, la politique, la pédagogie. Empan bien large dont les questions mémorielles restent l’entrée privilégiée et à privilégier. Lire le programme et l’argumentaire
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Leçons critiques à l’usage des contemporainsUn entretien avec Daniel Randall mené par Philippe Mesnard, le 4 juillet 2024 à Londres. Au commencement, il y a la découverte du texte de Leftrenewal (https://leftrenewal.net) que nous engageons chaque lecteur à découvrir. Si ces propos sont manifestement déclenchés par le 7 octobre et ses suites, cet événement y fait fonction de prisme pour éclairer d’une lumière critique des questions qui, évidemment, lui préexistaient : l’antisémitisme, la pensée décoloniale, le « campisme », la mise à l’écart de l’analyse en termes de classe des conflits de société, la fétichisation de certaines formes de résistance et la place centrale qu’y tient le conflit israélo-palestinien. Or, précisément, Leftrenewal est la réalisation même (d’aucuns diraient la démonstration ou la preuve) qu’une pensée critique peut être maintenue en situation de sidération par la double terreur : celle de la cruauté des attaques du 7 octobre sur les civils, majoritairement israéliens ; puis celle de la réponse militaire de l’armée israélienne sur Gaza et la Cisjordanie sans tenir compte des populations civiles palestiniennes, jusqu’à leur infliger une punition collective. Toutes ces raisons nous ont engagés à rencontrer un des trois piliers de Leftrenewal, Daniel Randall. Lire la traduction française de l’entretien sur le site de Mémoires en Jeu La version originale paraîtra dans l’édition papier du n° 21 de Mémoires en Jeu (novembre 2024).
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PORTFOLIOMémoire en garesPar Séverine Bourdieu, Marie-Laure Lepetit et Sandrine Raffin. La jeune Fondation pour la mémoire de l’esclavage (FME), créée en 2019 et présidée par Jean-Marc Ayrault, ayant beaucoup œuvré pour la reconnaissance de cette mémoire lorsqu’il était maire de Nantes, est à l’origine de l’exposition «RÉSISTANT·E·S CONTRE L’ESCLAVAGE» présentée en des lieux bien inattendus. En effet, c’est dans les gares de Lyon Part-Dieu, Marseille Saint-Charles, Paris Gare de Lyon et Toulouse Matabiau que l’on découvre depuis le 16 septembre « 29 figures, 29 parcours emblématiques de ce combat ». Dans son désir de toucher « le plus grand nombre », la Fondation a fait le pari d’aller au-devant de celles et ceux qui traversent la France du nord au sud et d’est en ouest, de ces voyageurs souvent pressés qui sauront peut-être, l’espace d’un instant, arrêter leur course pour croiser le regard des rebelles et activistes, hommes et femmes de lettres, artistes et politiques, militaires ou inventeur qui se sont battus pour la liberté, l’égalité et la fraternité. D’une gare à l’autre, ces figures se répondent et leurs parcours se tissent, reliant à nos trajets quotidiens ou à nos itinéraires touristiques la Martinique (Suzanne Roussi-Césaire, Cyrille Bissette), la Guadeloupe (Solitude, Maryse Condé), la Guyane (Paulette Nardal, Eugénie Eboué-Tell), Saint-Domingue (Julien Raimond, Toussaint Louverture), la Réunion (Heva, Furcy Madeleine), Sainte-Lucie (Flore Bois Gaillard, Louis Delgrès) mais aussi l’Afrique du Sud (Miriam Makeba). À retrouver sur le site de Mémoires en Jeu |