Il y a quand même dans la rue des gens qui passent de Robert Bober : jouissances de la relecture et pouvoirs de l’écriture

Caroline Fridman-BardetIA-IPR lettres-cinéma, académie de Toulouse
Paru le : 27.11.2023

« Quand la lampe n’est pas encore éteinte, quand le feu commence à pâlir et que le soleil se cache, il y a quand même dans la rue des gens qui passent. » En exergue du livre, cette citation de Pierre Reverdy nous situe dans un moment transitoire où s’amorcent le déclin et la disparition ; en ne retenant que la proximité d’autres vies humaines, réconfortantes quand bien même indéterminées et fugitives, le titre Il y a quand même dans la rue des gens qui passent souligne les enjeux essentiels de ce livre. Conjurer à la fois la solitude et la finitude inhérentes à la condition humaine semble bien le projet de Robert Bober, pour qui l’auteur d’un livre aimé devient un « copain » (p. 258), « un compagnon bienveillant » (p. 209) et qui, au fil de son œuvre, n’a eu de cesse comme Georges Perec de « nommer pour sauver de l’oubli. » (p. 169)

Ici l’écriture se veut antidote à la mort, l’auteur poursuivant la lettre adressée dans Par instants, la vie n’est pas sûre à son ami Pierre Dumayet, disparu en 2011[1] : « Je continuerai de t’écrire puisqu’il paraît que tu n’as de vie que parce que je suis encore vivant », expliquait Joseph Berg, personnage du roman Berg et Beck, à son ami disparu Henri Beck, déporté à l’âge de onze ans (p. 89). C’est donc penché vers le passé que Robert Bober va de l’avant, tel le personnage du dessin « Looking back » de Saul Steinberg. Reproduit sur une page où il bouscule l’alignement du texte, il avance, le mouvement de son corps l’entraînant vers la droite quand son visage est tourné dans la direction opposée. Le regard ainsi dirigé vers les phrases qui viennent de se former à sa gauche, il nous semble figurer un double de l’auteur lui-même, se relisant régulièrement avant de poursuivre son cheminement réflexif et scriptural (p. 35). L’écrivain confirme plus loin cette identification : « Je suis un peu, encore une fois, comme le personnage dessiné par Steinberg qui regarde derrière lui en continuant d’avancer. »  (p. 151)  « La nostalgie est un sentiment inapaisable », affirmait Vladimir Jankélévitch (p. 210 et p. 213). Si Robert Bober cite à deux reprises ce postulat, c’est que la nostalgie est constitutive de son livre, au sens où le penseur la définissait, avant tout comme conscience de l’irréversibilité du temps. Par l’action de la nostalgie, un passé banal prend une valeur inestimable. « Comment faire exister quelque chose qui n’a jamais existé ? Il suffit d’être nostalgique. Tel est sans doute le travail de la nostalgie, sa revanche infime, sur l’irréversible inéluctable », analyse Cynthia Fleury[2]. Robert Bober, qui voulait d’abord être horloger[3], comme pour mieux maîtriser le passage du temps, se livre le cœur serré mais également avec délices à la nostalgie car, comme le suggère Philip Roth : « Combien de temps l’homme peut-il passer à se rappeler le meilleur de l’enfance ? Et s’il profitait plutôt du meilleur de la vieillesse ? À moins que le meilleur de la vieillesse ne soit justement cette nostalgie du meilleur de l’enfance. » (p. 247)

Luttant contre l’irrémédiable engloutissement de ce qui fut, « avant que tout cela ne disparaisse » (p. 180), Robert Bober replonge avec émotion dans des œuvres qui l’ont touché. Citant Aragon, il annonce que, « comme le précédent, ce livre va sans doute ne ressembler à rien qu’à son propre désordre » (p. 17). Pour autant, il confie ici « avoir de bonnes et diverses raisons pour entreprendre ce que l’on appelle “un grand rangement” », ne se contentant pas de celui « des livres […] mais entreprenant aussi celui des photographies, des dossiers, des cahiers de notes, des agendas… » (p. 123).

Or, cette matière, Robert Bober ne la classe pas sans la savourer à nouveau, éprouvant cette « jouissance » de la relecture décrite par Georges Perec comme « celle d’une complicité, d’une connivence, ou plus encore, au-delà, celle d’une parenté enfin retrouvée » (p. 165). De là jaillit une polyphonie de voix chères, qui souvent se sont tues : celles d’écrivains et d’artistes (chanteurs, dessinateurs, photographes, cinéastes, acteurs) qui ont aidé Robert Bober à se construire. Ses fidèles lecteurs retrouveront dans ce volume quelques compagnons déjà présents dans Par instants, la vie n’est pas sûre, et au sein même de ces pages, remarqueront plusieurs échos. Comme Marie-Laure Lepetit et Sandrine Raffin l’écrivaient dans une lettre adressée à l’auteur : « c’est grâce à la répétition des motifs, des souvenirs, des personnes, des œuvres, à force de les voir et les revoir dans votre récit, que l’on a envie d’aller les retrouver “livre en main” […] en une véritable promenade, vous venez, revenez et revenez encore sur une figure. Et cette circularité se lit également dans l’éternel présent que met en scène votre lettre car, à travers ceux qui ne sont plus, vous parlez de vous tout en offrant à ces morts, vos morts, une éternelle présence[4] ». Patrick Modiano, qui n’a de cesse à travers son œuvre de retrouver « par-delà le temps et l’espace[5] » la trace d’êtres évanouis, formule via son narrateur le même sentiment à la fin de son roman La Danseuse : « il n’y [a] pas de passé, ni d’étoile morte, ni d’années-lumière qui vous séparent à jamais les uns des autres, mais ce présent éternel[6]. »

Proche de ses lecteurs, Robert Bober les invite à partager le présent de l’écriture, rendant transparent le processus de création, si bien que le texte se tisse sous leurs yeux : « Bon, il faut bien commencer. Que je m’engage dans ce fameux paragraphe. Par tâtonnements d’abord » (p.  259) ; « C’est idiot d’avoir écrit “bien qu’en cherchant, je pourrais peut-être le savoir”, parce que du coup non seulement ça m’incite à chercher, mais en plus ça m’interdit de passer à autre chose. Bon, alors allons-y cette fois encore. Mais ça va demander un détour » (p. 133). Il livre les questionnements que suscite en lui l’exploitation des documents exhumés : « Je ne sais pas encore si je vais aller dans toutes les directions où la photographie m’invite à aller » (p. 166) tout comme ses désirs de corriger une phrase parce qu’elle « n’est pas juste » (p. 256), de revenir sur « quelque chose » qu’il estime n’avoir « pas su dire » (p. 42) ou encore d’adjoindre une citation à une autre : « J’ai un petit regret. […] à cette phrase je voudrais ajouter celle-ci » (p. 254). Exposer ses errements, c’est faire le choix de l’humilité, posture qui s’accorde avec le sentiment d’imposture que l’auteur confie ressentir depuis la parution de son premier roman, même si la notion de tromperie inhérente à ce terme ne convient pas tout à fait puisqu’il ne s’est jamais prétendu écrivain, se définissant plutôt comme « un cinéaste qui écrit des livres. » (p. 264). Tricher n’est pas envisageable pour Robert Bober, qui cherche avant tout à rester lui-même dans ses textes, comme le lui avait d’ailleurs conseillé son éditeur, Paul Otchakovsky-Laurens, « lorsqu’il [lui] avait suggéré de changer un mot en [lui] disant […] : “Ce n’est pas un mot à toi. ”. » (p. 24)

Robert Bober reprend si bien à son compte le précepte de Saul Steinberg : « Le but de l’artiste est de finir par ressembler à soi-même » (p. 24) que les frontières du territoire fictionnel finissent par se brouiller, nous amenant parfois à confondre auteur et narrateur personnage. S’il a tant admiré Georges Perec, c’est notamment parce que « beaucoup d’écrivains font semblant de tenir leurs œuvres en laisse, comme si leur vie n’avait pas de rapport avec leurs œuvres. Perec écrivain a toujours empoigné sa vie » (p. 165) et l’on pourrait transposer cette remarque de Pierre Dumayet à Robert Bober[7]. Par exemple, dans On ne peut plus dormir tranquille quand on a une fois ouvert les yeux, Bernard, le narrateur, trouve un matin une boîte de photographies dont il explore le contenu. Revenant ici sur ce passage, l’écrivain confie : « les photos que Bernard sort une à une, comme moi maintenant (alors que On ne peut plus dormir tranquille… est un roman), sont très exactement celles qui sont dans ma “boîte de moments anciens” » (p167). Comment ne pas superposer également le personnage de Joseph Berg du roman Berg et Beck et Robert Bober lui-même, écrivant par-delà la mort à l’ami disparu (processus redoublé ici par l’adresse à Pierre Dumayet)[8] ? Dans Par instants, la vie n’est pas sûre, les traits du personnage Henri Beck se mêlaient déjà à ceux de Joachim, petit-fils de l’écrivain, engendrant une porosité entre fiction et réalité[9]. Celle-ci s’accentue ici lorsque l’auteur dévoile « le vrai visage » de Beck, à la faveur d’« une photographie ramenée du passé » le 25 janvier 2022, jour où l’on inaugurait une plaque commémorative posée au 7, rue de la Butte-aux-Cailles, portant « les noms des sept personnes qui avaient habité là avant d’être déportées » (p. 97 et 93). « Le réel ne fait pas irruption. Il est le socle indispensable sur lequel mon imaginaire vient s’appuyer », explique Robert Bober (p. 168).

Mais le cheminement inverse est également valable et l’art devient un horizon de projection. Ainsi l’auteur fait sienne une photographie prise par Robert Doisneau au jardin du Vert-Galant : « Que raconte cette photo ? Aux autres, je ne sais pas. À moi, c’est l’image simple et douce des journées passées avec Elen dans le jardin. […] C’est une photo dans laquelle petit à petit nous sommes rentrés. […] je remercie Robert Doisneau de “nous” avoir photographiés échangeant un baiser. » (p. 186 et p. 188) L’ancien tailleur, dans le plumier duquel se trouve « un dé à coudre qui a presque [s]on âge » (p. 263), « tiss[e] d’un même fil les faits et l’imagination » (p254), convaincu, comme Thomas Bernhard, qu’« il y a souvent plus de réel dans l’imaginaire que dans le réel » (p. 55), et comme Philip Roth que « dans la fiction, [on] peu[t] être tellement plus près du vrai » (p. 253). L’horizon élargi que compose Robert Bober n’est donc pas déconnecté de la réalité mais permet d’accéder à une vision du monde plus fine et plus juste, enrichie par le prisme de l’art et de la littérature.

Au fil des pages, à mesure que se construit cet univers très personnel, se dessine un autoportrait de l’auteur qui l’amène à mieux se connaître. Dès lors, il peut reprendre à son compte ce constat de Pierre Reverdy : « Il m’arrive de sentir davantage ce que vivre veut dire en écrivant » (p. 29). Sa démarche d’écriture, fondée sur des relectures, aiguise la conscience de son rapport au monde : elle le conduit à saisir ce qui le relie aux autres et à développer son empathie. C’est ainsi que, relisant Nulle part de Yasmina Reza, il ressent « ce que [s]es parents, [s]a mère surtout, ont pu éprouver à [l]e voir partir à la tombée du soir » chaque dimanche des années 1942 à 1944 vers la pension dans laquelle il se cachait pour échapper à la barbarie nazie (p. 74).

Ancré dans un fondement réel souvent tragique, l’horizon artistique aide à affronter la part sombre de l’existence. Ainsi de l’expérience vécue par le street artiste Seth lors de sa rencontre en 2019 avec des enfants ukrainiens de Popasna, ville déjà cible à cette époque de combats militaires : le dessinateur les avait invités à se saisir d’un pinceau et, pour certains, peindre n’avait pas été simplement le moyen d’exprimer des émotions et des sentiments, de rendre compte de leurs angoisses et de leur profond désir de paix, « peindre était devenu une question de vie ou de mort » (ibid)[10]. Ironie tragique, entre-temps, la guerre déclarée par Vladimir Poutine à l’Ukraine en février 2022 a détruit l’école en couleurs de Popasna et « les murs sur lesquels des enfants qui ne demandaient qu’à s’aimer étaient dessinés, auxquels ils avaient confié leur innocence ont été réduits en cendres et en gravats. Un jour, lorsqu’on demandera à ces enfants ce qu’il faut reconstruire, ils répondront des murs pour y faire des dessins. Et il faudra les écouter » (p. 120), affirme l’écrivain, soulignant ainsi « le pouvoir thérapeutique de l’art » (p. 105).

L’humour constitue un autre moyen d’appréhender la réalité, largement exploité par Robert Bober[11]. Généralement envisagé comme mécanisme de défense face au tragique, le rire peut aussi se faire clé de déchiffrement du réel. C’est ce que démontre l’auteur lorsqu’il raconte le début d’un film dans lequel « dès la première image, il y a un type dénommé Harpo qui est appuyé contre un mur. Un policeman le trouvant suspect, l’aborde et lui dit : “Eh ! vous soutenez le mur ? ” Harpo fait signe que oui. Le policeman l’embarque alors… et la maison s’écroule. » (p. 244).  Cette anecdote pourrait paraître anodine mais « en creux, elle semble faire écho aux innombrables arrestations pendant la guerre. Comme dans le film, chaque Juif arrêté signe l’écroulement d’une maison, et, plus généralement, l’effondrement de la société et de ses valeurs » (p. 245), selon une analyse d’Hélène Scavone dont nous fait part Robert Bober. Vladimir Jankélévitch rappelait combien « l’humour a été pour les Juifs un moyen de déjouer les persécuteurs, de ridiculiser le tsar et les pogromistes, mais sans prétendre opposer une vérité à une autre ; car l’humour exigeait d’eux autre chose encore : qu’ils se moquassent aussi d’eux-mêmes, pour qu’à l’idole renversée, démasquée, exorcisée ne fût pas immédiatement substituée une autre idole[12]. » Robert Bober pratique volontiers l’autodérision. Aussi se rappelle-t-il avec amusement que ce qui a rendu son fils Benjamin le plus fier de son père, c’est moins sa notoriété médiatique que le gâteau aux carottes qu’il lui avait préparé pour une fête de l’école (p. 247-248).

Fort de cette modestie et de cette sagesse, Robert Bober ne se prétend pas éternel. Au moment d’annoncer sa décision de procéder à un grand rangement, il citait une phrase tirée de Berg et Beck : « Si tu vois [quelqu’un] consacrer son temps au classement de ses papiers, de ses écrits, si tu le vois, dater et ranger d’anciennes photographies de famille, et s’il le fait de la manière la plus précise possible, alors il y a lieu de s’inquiéter. » (p. 122). En guise de dénouement, l’auteur choisit d’apprivoiser l’inconnu en mettant en scène son propre enterrement, exploitant les ressources de la littérature pour déjouer cette réalité rappelée par Delphine Horvilleur : « après notre mort, il y a ce que nous ne savons pas. Il y a ce qui ne nous a pas encore été révélé, ce que d’autres en feront » (p. 88). Les dernières pages seront riches en émotions contradictoires pour qui partage avec Mona Ozouf « le sentiment d’avoir trouvé un copain » en Robert Bober… Avec la délicatesse d’un compagnon bienveillant, l’écrivain fait en sorte d’alléger notre peine : en imaginant que deux lecteurs solitaires de ses œuvres se rencontrent à la faveur de cet événement, il place au cœur de la mort une perspective de vie, de sorte que ce dénouement ne se résume pas au mot « fin ». Le terme « cimetière » ne se restreint d’ailleurs pas à la mort en hébreu : « dans cette langue, explique Delphine Horvilleur, le cimetière porte un nom a priori absurde et paradoxal. Il s’appelle Beit haH’ayim, “la maison de la vie” ou “la maison des vivants”. Il ne s’agit pas d’une tentative de nier la mort ou de la conjurer en l’effaçant, mais au contraire de lui adresser un message clair en la plaçant hors du langage. Lui faire savoir que sa présence évidente en ce lieu ne signe pas pour autant sa victoire, et affirmer que non, même ici, elle n’aura pas le dernier mot[13]. »

En ne donnant pas à la mort le dernier mot, Robert Bober consacre aussi la puissance de la littérature grâce à laquelle « des gens qui passent dans la rue » pourraient se reconnaître parce qu’ils se seraient déjà rencontrés, au sens fort de ce terme, dans les pages de ses livres. Avec toute la générosité et l’humilité qui sont siennes, l’écrivain s’efface, laisse place, imaginant que l’un des deux amoureux, conscient avec Barbara « que tout le temps qui passe / Ne se rattrape guère / Que tout le temps perdu / Ne se rattrape plus », écrira à son tour « le début d’un roman » (p. 272). Puisqu’écrire, c’est, comme le soulignait Georges Perec, « essayer, méticuleusement de rete-/nir quelque chose : arracher quelques bribes précises au / vide qui se creuse, laisser, quelque part, un / sillon, une trace, une marque ou quelques / signes » (p. 183), contribuer ainsi à la fécondité de la littérature est sans doute la plus belle réponse à apporter à l’irréversibilité du temps.

[1] Robert Bober, Par instants, la vie n’est pas sûre, Paris, P.O.L, 2020.

[2] Cynthia Fleury, Un été avec Jankélévitch, Paris, Équateurs – Humensis / France Inter, 2023, p. 32.

[3] « Le seul métier qu’à cet âge j’aurais aimé apprendre mais qui m’était interdit parce que les écoles professionnelles n’acceptaient pas les étrangers, c’est celui d’horloger. Il m’a fallu y renoncer. » (p. 266).

[4] « Aller à la rencontre de Robert Bober », article accessible sur le site de Mémoires en jeu à cette adresse : https://www.memoires-en-jeu.com/pedagogie/aller-a-la-rencontre-de-robert-bober/.

[5] Maxime Decout illustre cet enjeu de la littérature pour Patrick Modiano en montrant que, dans Dora Bruder, « si l’enquête documentaire autorise, malgré ses limites, à avoir connaissance de Dora, l’enquête littéraire est ce qui tente de faire sa connaissance par-delà le temps et l’absence. » in Faire trace, Les écritures de la Shoah, Paris, Éditions Corti, 2023, p. 181.

[6] Patrick Modiano, La Danseuse, Paris, Éditions Gallimard, 2023, p. 95.

[7] On trouvera une proposition de séquence pédagogique sur « La rencontre entre Bober et Perec : construire sa judéité », de Marie-Laure Lepetit et Sandrine Raffin, sur le site de Mémoires en jeu à cette adresse : https://www.memoires-en-jeu.com/pedagogie/aller-a-la-rencontre-de-robert-bober/.

[8] À noter que Berg est d’ailleurs le nom de jeune fille que portait la mère de Robert Bober : le père de celle-ci se nommait Henoch Reif Berg (p. 200).

[9] Robert Bober, Par instants, la vie n’est pas sûre, op. cit., p. 91.

[10] On pourra se reporter sur le site de Mémoires en jeu à l’analyse que propose Corinne Spodek des dessins d’enfants victimes de guerre, qui ont fait l’objet d’une exposition « Déflagrations » en 2021 au Mucem de Marseille et qui témoignent de l’intensité du traumatisme vécu. L’article est consultable sur le site de MEJ à l’adresse suivante : https://www.memoires-en-jeu.com/pedagogie/a-propos-de-lexposition-deflagrations-des-enfants-victimes-de-guerres-dessinent/.

[11] On trouvera, sur la question de l’humour face aux traumatismes de la Shoah, une étude menée par Laurence Claude-Phalippou et Estelle Provost à cette adresse : https://www.memoires-en-jeu.com/pedagogie/linsoutenable-legerete-du-rire-ou-comment-peut-on-dire-lhorreur-de-la-shoah-par-lhumour/.

[12] Vladimir Jankélévitch, L’Ironie, Paris, Champs Flammarion, 2011, p. 187.

[13] Delphine Horvilleur, Vivre avec nos morts, op. cit., p. 70.